Cette étude de géographie sociale, issue d'une thèse de doctorat, tente de comprendre les flux migratoires entre le Maroc et l'Europe depuis les années 12960. Elle porte plus particulièrement sur la confédération tribale des Aït Ayad, population berbérophone du Moyen Atlas marocain. Les parents de l'auteure, immigrés dans les années 1960 à Angers, sont originaires de cette région.
Numéro autour de l'année de l'Algérie en France avec l'évocation du problème de la Kabylie.
Les toponymes sont un des lieux d'exercice de l'idéologie du pouvoir dominant en termes de réappropriation symbolique. La redénomination coloniale en Afrique du Nord et la politique d'arabisation au lendemain de l'indépendence algérienne notamment en sont des exemples. La politique de désislamisation et de désarabisation voulue par les autorités françaises, s'appuyait sur le démantelement de l'organisation scolaire autochtnone et sur la fermeture des édifices de culte musulman. En ce sens, le mot Maghreb attribué par les Arabes au nord de l'Afrique, avait été remplacé par des désignations plus neutres d'ordre géographique (Afrique mineure, Afrique du Nord). Ainsi, l'oeuvre de recouvrement de l'identité nationale au lendemain de l'indépendance, par la redénomination, a ignoré la dimension identitaire berbère au bénéfice de l'idéologie arabo-musulmane, en attribuant même des origines arabes à des toponymes berbères.
Sont traitées dans cette partie : langage et politique nationale; conflits linguistiques et identitaires : la berbérité.
L'auteur s'est efforcé de montrer comment les communautés ethniques peuvent être manipulées par les Etats afin de justifier leurs politiques de domination ou en situation de contestation du découpage étatique qui leur est imposé. A cet effet Roland Breton mène un double état des lieux. Il expose une "hiérarchie" de peuples plus ou moins reconnue et inspirée de leurs traditions politiques : les peuples disposant d'un Etat-nation, les peuples sans Etat, les nations émergentes, les ethnies "minorisées" ou non reconnues. De plus, la création des territoires politiques, des Etats ou des entités subétatiques est présentée sur le plan historique. La dynamique croisée des Etats, des peuples, de leurs cultures propres et de leurs civilisations communes aide alors à dessiner les configurations humaines et territoriales distictes à l'origine de nombreux tensions et conflits.
Cette revue, publiée avec le concours du FAS, paraît tous les six mois et s'adresse à tous ceux que concerne la culture berbère. Au sommaire de ce numéro : les enjeux du bilinguisme ou l'enseignement du berbère en Algérie et en France; où apprendre le berbère en France ? combien y a-t-il de Berbères en France ?.
En comparaison avec les Marocains arabes, les Berbères parlent moins couramment la langue du pays hôte, ils sont pour la plupart originaires d'un milieu rural. Des différences importantes dans la demande curative et préventive sont observées entre Berbères et migrants arabes. Le facteur ethnique ainsi que le degré d'acculturation sont associés de façon significative à ces différences de demande de soins. L'appartenance ethnique devrait être prise en compte dans la planification et l'organisation pratique de soins préventifs et curatifs des migrants maghrébins, dans l'assistance médicale même, dans l'éducation sanitaire, ainsi que la formation du personnel de santé.
Le cinéma colonial français inscrit le Maroc en référence au Moyen Age européen. L'auteur examine les différentes composantes de ces figures temporelles ainsi que les mécanismes de leur formulation au niveau du texte et de l'image. Selon lui, cette médiévalisation de l'espace marocain renvoie à la vison propagandiste des discours politiques de l'époque, de l'anthropologie et de la presse. De plus, cette formulation cinématographique conforte la vision positiviste sur l'évolution des cultures.
Histoire de l'émigration au travers de la poésie berbère du Maroc, seul témoignage du vécu des travailleurs marocains, avant même la Grande Guerre.
Histoire de la revendication de l'identité culturelle des Berbères.
Malgré un vif attachement des berbérophones à leur langue d'origine, l'avenir de la culture berbère en France semble très incertain.
Cet atlas, à la fois régional et thématique, propose une approche historique, économique, politique du Moyen-Orient et du monde arabe (25 pays) et comporte cinq parties : les données de base, les déterminants de la région (islam, conflit israélo-arabe, arabité, pétrole), les facteurs de stabilité et désordre, et deux parties consacrées à l'histoire présente. Les problèmes des minorités ethniques et religieuses (chrétiens, juifs, sont traités, en particulier l'exode des juifs des pays arabes, l'immigration de la diaspora juive vers Israël (1827-1992) ainsi que la situation des minorités opprimées ou en lutte (Kurdes, Palestiniens, Erythréens, Kabyles, Berbères). Les migrations internationales et inter-arabes, le transfert de fonds des émigrés, l'insertion des étrangers dans les sociétés d'accueil sont évalués.
Au 19ème siècle, les Arabes et les Berbères ont été perçus comme deux groupes distincts à l'aide d'une classification basée sur une variété de critères. Ces systèmes de classification, particulièrement ceux utilisés en Algérie durant l'Expédition française de 1830, sont examinés, ainsi que les noms employés pour désigner les groupes de population et les aspects biologiques et culturels.